Tambouille pour écrivain

Motivation : abandonner l’écriture?

Récemment, entre le travail, les formations et le doute (mon meilleur ami), je me suis retrouvée à vraiment, très franchement me poser la question suivant : est-ce que je ferais pas mieux de lâcher l’affaire?

J’écris depuis que je sais tenir un crayon. Il y a toujours de nouvelles histoires dans ma tête. Je travaille dur, et pourtant, à chaque fois que je résous un problème, une nouvelle problématique débarque, plus dense et plus complexe que les précédentes.

Je sais que c’est dur d’écrire un livre. Je le sais. Mais parfois, c’est décourageant.
Alors, je me suis remise à jour, tel un ordinateur, et j’ai trouvé 4 raisons pour lesquelles je n’abandonnerai pas.

Ce n’est pas juste un rêve : c’est une réalité

Quand j’ai décidé d’écrire, la rédaction de mon premier roman est devenue ma nouvelle réalité : agencer mon quotidien autour de mes sessions d’écriture, le travail autour de l’apprentissage de l’écriture, les recherches des différents moyens de publication.
Tout ça, c’était une réalité, non?
C’était mon quotidien et ça l’est toujours.
Juste parce que tu y penses et que tu arrives à le visualiser, c’est suffisant pour que ça soit réel.
C’est ta nouvelle réalité et que cela doit t’animer tous les jours.
Tu prends la décision d’écrire, de concrétiser une passion, de t’en foutre de l’opinion des autres.
Que je sois publiée ou pas, pour l’instant, ça n’a pas d’importance pour moi, puisque j’ai décidé que j’étais écrivain.

Personne n’a réussi à m’en dissuader

Peut-être que quand tu étais jeune, on arrivais à te faire savoir que d’être écrivain ou avoir une profession artistique ne paierait jamais tes factures. Et malheureusement, c’est un peu une réalité : on ne devient pas écrivain, ou artiste à temps plein avec un salaire décent, comme on décrocherait un CDI chez Carrefour.
Mais ça ne veut pas dire que c’est impossible.

Alors aujourd’hui, certains proches te regardent peut-être avec inquiétude, ce sont des gens qui t’aiment et qui te voient te lancer dans un projet difficile et prenant, et qui ne donnera peut-être rien. On te dit que c’est difficile d’en faire un salaire stable, que ça serait mieux si tu cherchais du boulot dans “autre chose”.
Mais rien n’y fais, tu reviens toujours vers ça. Vers l’écriture, et vers l’art en général. Les autres ont beau dire, ta boussole indique toujours la même direction.

Tu sais pourquoi? Parce que c’est important. Ça l’est pour toi, pour ton histoire, pour ton art, pour ton bonheur et aussi probablement pour ta santé mentale ! Et tu as le droit d’y croire et de travailler dur dessus.

Parce que je n’ai pas d’excuses

Parfois les excuses viennent d’un seul et même endroit : l’insécurité.
On se compare aux autres. Des gens plus jeunes, plus talentueux que nous ont déjà pris notre place sur le podium de la réussite et soudain, on se sent plus bas que terre.
On lit des livres qui sont meilleurs que les nôtres (que tu crois!) et on pense qu’on ne sera jamais à la hauteur.
Je l’ai déjà dit et je le répéterai : si tu trouves des excuses pour ne pas écrire, alors tu n’y arriveras pas.
Tu dois écrire pour écrire. Pour apprendre à écrire. Pour faire des erreurs et apprendre de tes échecs. Pour être fier de toi. Pour voir la réalité que tu construis prendre forme.

C’est possible

Mon dernier et probablement meilleur conseil, c’est celui-ci :

Si tu penses que c’est impossible, ça le sera.
Si tu penses que c’est possible, ça le sera aussi.

C’est très simple : l’état d’esprit dans lequel tu choisis d’être va influencer ton quotidien, ta prise de décision et tout le travail que tu vas entreprendre. A partir du moment où tu choisis que c’est possible d’y arriver, tu te donnes de la place pour évoluer et grandir en tant qu’écrivain et en tant qu’artiste.

Ecrire un livre, je l’ai déjà dit, c’est difficile.
Se faire publier, c’est un parcours du combattant, et ce, même si tu passes par l’autopublication.

Mais le monde a besoin des artistes et des écrivains. Des bons, des mauvais, des romanciers, des poètes, de la fantasy, de la jeunesse, de tout. Ce sont les oeuvres qui laissent une trace de ce que nous sommes, qui font vibrer et rêver, qui déconstruisent et reconstruisent la réalité.
Combien de vies ont été bouleversées après la lecture d’un bon livre?
Tu dois le savoir : si tu es ici, c’est que tu as été touché par le travail de quelqu’un d’autre.
Maintenant, c’est ton tour.
Apporte ta pierre à l’édifice, et dis-toi que le monde ne sera jamais rassasié d’histoires.

Dis-moi dans les commentaires si toi aussi tu as parfois envie d’abandonner, et quels mantras tu utilises pour te remotiver!

Credit photo : Simon, Pixabay.

(5) Comments

  1. Je n’ai jamais eu envie d’abandonner (je veux dire réellement envie), même quand je me sentais nulle à chier et écrasée par mon roman, pour la simple et bonne raison que mes personnages m’auraient abattue d’une balle dans la nuque si j’avais songé à quitter le navire xD C’est un peu extrême sans doute, mais j’écris pour mes personnages, parce que quelqu’un doit raconter leur histoire, et ce quelqu’un (à cause d’un pari perdu ou d’une dette à la con, nous ne le saurons jamais Martine) c’est moi. Et du coup, ils me tiennent par les sentiments, ces petits bâtards.
    Puis, comme toi, j’écris depuis très jeune, et je n’envisage même pas de ne plus le faire. Genre, à quoi on penserait aux toilettes, alors qu’on pisserait notre demi-litre de thé, si on n’avait pas tout un monde dans la tête ? On s’ennuierait comme des œufs !

    1. Lea Hendersen says:

      Ce commentaire m’a fait beaucoup rire ! Je me vois bien sur mes chiottes, prise d’une soudaine idée pour une scène de mon roman. Tout à fait moi !
      J’aime bien l’idée que tes personnages comptent sur toi. Personnellement, en ce moment j’ai un peu l’impression que mes personnages me détestent parce que j’ai un peu décousu certains chapitres. Je me fais toute petite pour me faire pardonner !

      1. Ahah, et je suppose que ce n’est pas à leur avantage, cette révision de chapitres !
        Les miens me font la tête aussi, va ! Quelle genre d’horrible personne suis-je donc pour les mettre ainsi de côté pour écrire quelque chose d’aussi puéril qu’un mémoire master 2 ? Non mais vraiment, le truc qui va valider mon diplôme, quelle importance ça peut avoir à côté d’eux quoi ? Je suis d’une telle inconséquence à leur égard… ~

        Eh ! Merci, on fait ce qu’on peut 😉

        1. Lea Hendersen says:

          Aaaah, je me rappelle de l’époque où je faisais des mémoires de Master, moi aussi !
          Bon courage à toi 😉 (et aux petits bonhommes qui vivent dans ta tête!)

    2. Lea Hendersen says:

      (et sinon, j’ai été voir ton blog, il est superbe !!!)

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